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Informations générales sur les maladies cardiovasculaires

L’année 2023 a enregistré près de 300 000 séjours hospitaliers pour des maladies cardiovasculaires. Si l’on considère les 10 principales maladies cardiovasculaires qui entraînent une hospitalisation classique et une hospitalisation de jour, les cardiopathies ischémiques chroniques arrivent en tête du classement. Une cardiopathie ischémique chronique est une maladie du cœur causée par une calcification artérielle ou des anomalies dans les artères coronaires. Les arythmies cardiaques, telles que la fibrillation auriculaire et le flutter auriculaire, constituent une autre raison fréquente d’admission pour pathologie cardiaque.

Nombre de séjours avec un diagnostic principal de maladie cardiovasculaire

 

 

Vous voulez en savoir plus sur la prévalence des maladies en Belgique ?
https://www.health.belgium.be/fr/rhm-publications-Prevalence-des-tableaux-cliniques-en-milieu-hospitalier

Programmes de soins « pathologie cardiaque »

Au sein du programme de soins « pathologie cardiaque », on distingue plusieurs programmes de soins partiels. Chaque programme de soins se caractérise par sa population cible, son offre de soins et ses interventions, l’infrastructure requise, les normes de qualité et l’expertise ainsi que le personnel nécessaire. Chaque programme de soins doit répondre aux normes fixées par la loi pour obtenir l’agrément.

A Diagnostic sans exploration invasive trop poussée et soins de suivi et de réadaptation pour les problèmes cardiaques.
B Soins cardiaques invasifs complémentaires aux activités du programme de soins A B1 Cardiologie diagnostique invasive
B2 Cardiologie interventionnelle non chirurgicale
B3 Cardiochirurgie
P Thérapie par stimulateur cardiaque
E Examen électrophysiologique complet
T Sélection, préparation et suivi des patients atteints d’insuffisance cardiaque terminale en vue d’une transplantation cardiaque (coeur-poumon).
C Malformations cardiaques congénitales chez l’enfant

 

Vous voulez en savoir plus ?
Arrêté royal du 15 juillet 2004 fixant les normes auxquelles les programmes de soins « pathologie cardiaque » doivent répondre pour être agréés

La majorité des programmes de soins agréés concernent les programmes de soins A pour les soins cardiaques de base et P pour les patients nécessitant un stimulateur cardiaque. En Région flamande et en Région de Bruxelles-Capitale, on observe un plus grand nombre de programmes de soins agréés pour la chirurgie cardiaque invasive (B3) que pour les diagnostics invasifs combinés à une thérapie interventionnelle non chirurgicale (B1-B2). En Région wallonne, la tendance s’inverse. De plus, des programmes de soins agréés pour les malformations cardiaques congénitales chez les enfants n’existent qu’en Région de Bruxelles-Capitale et en Région flamande.

Nombre de programmes de soins agréés en pathologie cardiaque par type et par région

Réseau « pathologie cardiaque »

Un réseau « pathologie cardiaque » permet de mettre en place des circuits de soins pour les patients atteints d’une pathologie cardiaque dans une zone géographique spécifique. Le circuit de soins est un ensemble d’activités de soins adaptées au groupe cible spécifique de patients.

Un réseau « pathologie cardiaque » comprend au moins :

  • Un hôpital disposant uniquement d’un programme de soins « pathologie cardiaque » A;
  • Un hôpital disposant d’un programme de soins « pathologie cardiaque » B ou d’un agrément pour les
    programmes partiels B1 et B2 sans B3 ;
  • Un hôpital disposant d’un programme de soins « pathologie cardiaque » P ;
  • Un hôpital disposant d’un programme de soins « pathologie cardiaque » E ;
  • Un hôpital disposant d’un programme de soins « pathologie cardiaque » T ;
  • Un hôpital disposant d’un programme de soins « pathologie cardiaque » C ;
  • Un hôpital possédant une fonction « service mobile d’urgence » (SMUR) ;
  • Un cercle de médecins généralistes ;
  • Un coordinateur ;
  • Un organe de concertation.

Un hôpital ou un fournisseur de soins peut faire partie de plusieurs réseaux « pathologie cardiaque ». Le regroupement des différents fournisseurs de soins doit permettre d’harmoniser les soins aux patients et d’améliorer la qualité des soins de santé.

Circuit de soins « infarctus du myocarde aigu avec élévation ST »

Chaque réseau de pathologie cardiaque devrait proposer au moins un circuit de soins[1] destiné aux patients présentant un infarctus aigu du myocarde avec élévation du segment ST (infarctus STEMI). En 2022, 54 048 séjours ont été enregistrés avec ce diagnostic.[2]

Hyperaigu
En cas de suspicion d’infarctus aigu du myocarde, les services d’urgence doivent être alertés le plus rapidement possible. En effet, une hospitalisation rapide est importante, car un traitement opportun augmente les chances de guérison. Après un contact avec la fonction SMUR, les patients sont conduits dans un hôpital agréé pour les programmes de soins « pathologie cardiaque » B1+B2 ou B3. En 2022, après un contact avec l’aide médicale urgente et une fonction SMUR, 1 456 patients ont été transportés vers un hôpital agréé pour un programme de soins B3 et 743 patients ont été transportés vers un hôpital agréé pour le programme de soins B1-B2.

Au service des urgences, le diagnostic peut être établi à partir d’un électrocardiogramme (ECG). De plus, une prise de sang s’avère déterminante dans l’évaluation de la sévérité de l’infarctus.

Si le patient a été diagnostiqué dans un hôpital agréé pour le programme de soins « pathologie cardiaque » A uniquement, il doit être transféré dans un hôpital du réseau agréé pour le programme de soins B1+B2 ou B3. En 2022, 470 patients ont été transférés vers des hôpitaux agréés B3 et 156 vers des hôpitaux agréés B1 et B2.

Aigu
Le laboratoire de cathétérisme cardiaque est informé de l’arrivée du patient à l’hôpital. En 2022, 27 957 séjours ont été enregistrés dans le cadre d’un cathétérisme cardiaque pour maladie coronarienne. En outre, 10 040 séjours ont été enregistrés pour des interventions coronariennes percutanées en lien avec un infarctus aigu du myocarde.

Convalescence et réadaptation
Après le traitement, le patient est idéalement transféré à nouveau vers un hôpital disposant d’un programme de soins agréé en pathologie cardiaque A ou vers l’un des 20 services de traitement spécialisés dans les maladies cardio-pulmonaires (S1) agréés. Ceci dans un souci de proximité avec le milieu de vie du patient. Au total, 1 087 patients ont été transférés vers un service avec programme de soins “pathologie cardiaque” A ou un service S1 après avoir séjourné dans un service avec programme de soins B.

 

[1] L’illustration montre les modalités prévues dans l’AR du 12 juin 2012 du trajet de soins qui doit être prévu en cas d’infarctus aigu du myocarde. En outre, il est aussi possible que le patient soit diagnostiqué dans le cadre des soins primaires. Le transfert pour la réadaptation et les soins de suivi peut également se faire vers un hôpital agréé pour le S1.

[2] Source : SPF Santé publique (s.d.) Cellule technique. [Dataset]. Il s’agit des chiffres du RHM et de l’INAMI appariés. Ici, tous les séjours classés dans les APR-DRG suivants : DRG 190 (Infarctus aigu du myocarde), 191 (Cathétérisme cardiaque pour maladie coronarienne) et 192 (Cathétérisme cardiaque pour autres affections non coronariennes) ont été sélectionnés.