1. Messages clés
- Les causes de décès prématurés (avant 75 ans) responsables du plus grand nombre d’années de vies perdues sont le suicide, le cancer du poumon et les cardiopathies ischémiques chez les hommes, et le cancer du sein, le cancer du poumon et le suicide chez les femmes.
- Pour la plupart des causes, les taux de mortalité prématurée ont diminué entre 2000 et 2019, sauf pour le cancer du poumon et les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) chez les femmes.
- Les causes contribuant le plus aux taux de mortalité prématurée plus élevés en Région wallonne et dans la Région de Bruxelles-Capitale par rapport à la Région flamande sont les cardiopathies ischémiques chez les hommes et les BPCO chez les femmes.
2. Causes de décès - Belgique
Les tumeurs sont le principal groupe de causes de décès prématurés
Pour les deux sexes, 66 % des décès prématurés sont dus aux trois mêmes catégories de causes de décès (groupées selon les chapitres de la CIM-10):
- Les tumeurs, principalement les cancers
- Maladies cardiovasculaires
- Causes externes, principalement le suicide et les accidents de la route.
La proportion de tumeurs parmi les décès prématurés est plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Inversement, la proportion de maladies du système circulatoire et de causes externes est plus élevée chez les hommes.
- Hommes
- Femmes
Distribution des causes de décès (par chapitre ICM-10) prématurés (avant 75 ans) chez les hommes, classées par taux de mortalité ajusté pour l’âge*, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Distribution des causes de décès (par chapitre ICM-10) prématurés (avant 75 ans) chez les femmes, classées par taux de mortalité ajusté pour l’âge*, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Les cancers du poumon et du sein sont les causes les plus importantes de décès prématurés en Belgique
Les causes spécifiques de décès prématurés les plus fréquentes, exprimées en taux de mortalité prématurée ajustés pour l’âge, sont :
- Chez les hommes : le cancer du poumon, suivi par les cardiopathies ischémiques (IHD) et le suicide
- Chez les femmes : les cancers du poumon et du sein suivi des bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO).
Les causes de décès prématurés qui contribuent au plus grand nombre d’années de vie perdues, exprimées en PYLL, sont :
- Chez les hommes : le suicide, le cancer du poumon, les cardiopathies ischémiques et les accidents de transport
- Chez les femmes : le cancer du sein, le cancer du poumon, le suicide et les maladies cérébrovasculaires + hypertension artérielle (HTA).
- Hommes
- Femmes
Classement des causes spécifiques de décès prématurés (avant 75 ans) en fonction des taux de mortalité prématurée ajustés pour l'âge* chez les hommes, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Classement des causes spécifiques de décès prématurés (avant 75 ans) en fonction des taux de mortalité prématurée ajustés pour l'âge* chez les femmes, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
- Hommes
- Femmes
Classement des causes spécifiques de décès prématuré (avant 75 ans) selon le nombre d'années potentielles de vie perdues (PYLL) ajusté pour l'âge* chez les hommes, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Classement des causes spécifiques de décès prématuré (avant 75 ans) selon le nombre d'années potentielles de vie perdues (PYLL) ajusté pour l'âge* chez les femmes, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Le cancer du poumon et les BPCO sont en augmentation chez les femmes
La plupart des causes de décès prématurés ont tendance à diminuer (ou au moins à rester stables) au fil du temps. Par exemple :
- La mortalité prématurée due aux cardiopathies ischémiques a diminué de façon spectaculaire (avec une baisse de plus de 65 % des taux de mortalité ajustés pour l'âge) pour les deux sexes au cours de la période 2000-2019.
- La même tendance est observée pour les maladies cérébrovasculaires (avec une diminution de 55%).
- Les taux de mortalité prématurée due au cancer du poumon ont également considérablement diminué chez les hommes (49 % de diminution).
- En revanche, la mortalité prématurée due au cancer du poumon a progressé de manière spectaculaire chez les femmes (60% d'augmentation) de 2000 à 2015, puis s'est stabilisée. De la quatrième cause de décès, il est passé à la première juste au-dessus du cancer du sein.
- Une augmentation est également observée pour les BPCO chez les femmes.
- Hommes
- Femmes
Taux de mortalité (pour 1000 000) prématuré (avant 75 ans) ajusté pour l’âge* pour les 6 causes principales de décès chez les hommes, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Note : Dans le passé, les taux de suicide en région de Bruxelles-Capitale ont été sous-estimés certaines années en raison du retard pris par le parquet dans la transmission des dossiers.
Taux de mortalité (pour 1000 000) prématuré (avant 75 ans) ajusté pour l’âge* pour les 6 causes principales de décès chez les femmes, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
3. Causes de décès - Régions
Les cancers du poumon et du sein et le suicide sont les principales causes de décès dans les trois régions
En 2019, selon le taux de mortalité prématurée ajusté pour l'âge :
- chez les hommes, le cancer du poumon se classe en première position et les cardiopathies ischémiques en deuxième position dans les 3 régions. La troisième cause principale est le suicide en région flamande et en région wallonne et les maladies cérébrovasculaires + HTA en région de Bruxelles-Capitale.
- chez les femmes, le top 3 est similaire dans les trois régions: cancer du poumon, cancer du sein et les BPCO.
En 2019, selon les années potentielles de vie perdues (PYLL) :
- chez les hommes, le suicide occupe la première place en région flamande et en région wallonne, suivi du cancer du poumon et des cardiopathies ischémiques. En région de Bruxelles-Capitale, le cancer du poumon arrive en tête, suivi du suicide et des cardiopathies ischémiques.
- chez les femmes, le cancer du poumon occupe la première place en région wallonne, la deuxième en région flamande et en région de Bruxelles-Capitale après le cancer du sein. Le suicide occupe la troisième place dans les trois régions.
Il est intéressant de noter que les accidents de transport sont assez nombreux chez les hommes flamands et wallons, même si le taux de mortalité prématurée est plutôt faible.
- Hommes
- Femmes
Classement des principales causes de décès prématurés par taux de mortalité ajusté pour l'âge* chez les hommes, par région de résidence, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
Classement des principales causes de décès prématurés par taux de mortalité ajusté pour l'âge* chez les femmes, par région de résidence, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
- Hommes
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Classement des principales causes de décès prématurés par années potentielles de vie perdues (PYLL) ajustée pour l’âge* chez les hommes, par région de résidence, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
Classement des principales causes de décès prématurés par années potentielles de vie perdues (PYLL) ajustée pour l’âge* chez les femmes, par région de résidence, Belgique, 2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
Les cardiopathies ischémiques sont la principale cause de décès entraînant des différences régionales chez les hommes
Comme le montre la page "Mortalité prématurée", il existe d'importantes disparités régionales dans le taux de mortalité prématurée (ajusté pour l'âge). Ici, nous analysons quelles causes spécifiques de décès contribuent le plus à la différence régionale des taux de mortalité, en soustrayant les taux de mortalité spécifiques de la région flamande à ceux des autres régions et en ordonnant les différences.
Chez les hommes, les causes de décès contribuant le plus à l'excès de mortalité prématurée en région wallonne par rapport à la région flamande sont les cardiopathies ischémiques (+17,0 pour 100.000), le cancer du poumon (+13,4), les maladies infectieuses et parasitaires (+8,9) les maladies chroniques du foie (+8,8), et les BPCO (+8,4).
Chez les femmes, les causes de décès contribuant le plus à l'excès de mortalité prématurée en région wallonne par rapport à la région flamande sont les BPCO (+8,0), le cancer du poumon (+6,4), les maladies infectieuses et parasitaires (+5,7), les cardiopathies ischémiques (+5,2) et les maladies chroniques du foie (+4,1). Les taux étant plus faibles chez les femmes que chez les hommes, les différences régionales par cause sont plus faibles.
- Hommes
- Femmes
Causes de décès prématurés contribuant le plus aux différences de mortalité prématurée région wallonne-région flamande, selon les taux ajustés pour l’âge*, hommes, moyenne 2017-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
Causes de décès prématurés contribuant le plus aux différences de mortalité prématurée région wallonne-région flamande, selon les taux ajustés pour l’âge*, femmes, moyenne 2017-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
Chez les hommes, les causes de décès contribuant le plus à l'excès de mortalité prématurée en région de Bruxelles-Capitale par rapport à la région flamande sont les cardiopathies ischémiques (+11,1), les maladies cérébrovasculaires + HTA (+8,5), les maladies infectieuses et parasitaires (+5,0), les maladies chroniques du foie (+4,5), et les BPCO (+4,3). Cependant, certaines causes présentent des taux plus faibles en région de Bruxelles-Capitale qu'en région flamande, comme le suicide (-5,7) et les accidents de transport (-3,3).
Chez les femmes, la mortalité par cause est assez similaire en région flamande et en région de Bruxelles-Capitale.
- Hommes
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Causes de décès prématurés contribuant le plus aux différences de mortalité prématurée région wallonne-région de Bruxelles-Capitale, selon les taux ajustés pour l’âge*, hommes, moyenne 2017-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
Causes de décès prématurés contribuant le plus aux différences de mortalité prématurée région wallonne-région de Bruxelles-Capitale, selon les taux ajustés pour l’âge*, femmes, moyenne 2017-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
La plupart des causes de décès prématurés diminuent chez les hommes
Les évolutions de la mortalité prématurée par cause de décès sont assez similaires pour les trois régions. Nous présentons ici quelques évolutions intéressantes.
1. Le taux de mortalité prématurée pour le cancer du poumon a diminué chez les hommes dans les trois régions au cours de la période 2000-2019 (-53% en région flamande, -46% en région wallonne et -44% en région de Bruxelles-Capitale). Ces taux sont restés plus élevés en région wallonne qu'en région flamande sur l'ensemble de la période. Pour les femmes, les taux ont régulièrement augmenté en région flamande et en région wallonne jusqu'en 2015 et 2013 respectivement, tout en restant stables en région de Bruxelles-Capitale depuis 2007. Les femmes bruxelloises connaissaient auparavant les taux de mortalité prématurée par cancer du poumon les plus élevés, mais elles ont été dépassées par la Walllonie depuis 2010. Une lente diminution est observable dans toutes les régions au cours des dernières années.
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Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due au cancer du poumon ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les hommes, par année et par région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due au cancer du poumon ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les femmes, par année et par région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
2. Les taux de mortalité dus aux cardiopathies ischémiques diminue plus rapidement en région flamande (-69 % chez les hommes et -73 % chez les femmes) qu'en région wallonne (-60 % chez les hommes et -58 % chez les femmes) entre 2000 et 2019.
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Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due aux cardiopathies ischémiques ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les hommes, par année et région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due aux cardiopathies ischémiques ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les femmes, par année et région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
3. Les taux de mortalité prématuré par suicide sont en baisse chez les hommes, tant en région flamande qu'en région wallonne (depuis 2008). Chez les femmes, les taux de mortalité par suicide sont restés stables à un niveau beaucoup plus bas que chez des hommes, tant en région wallonne qu'en région flamande.
- Hommes
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Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due aux suicides ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les hommes, par année et région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Note : Dans le passé, les taux de suicide en région de Bruxelles-Capitale ont été sous-estimés certaines années en raison du retard pris par le parquet dans la transmission des dossiers.
Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due aux suicides ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les femmes, par année et région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Note : Dans le passé, les taux de suicide en région de Bruxelles-Capitale ont été sous-estimés certaines années en raison du retard pris par le parquet dans la transmission des dossiers.
4. Chez les hommes, les taux de mortalité prématurée due aux BPCO ont diminué de 47 % en région flamande et en région wallonne et de 48 % en région de Bruxelles-Capitale au cours de cette période. Au contraire, la mortalité due à la BPCO chez les femmes a augmenté de 35% en Région wallonne, de 28% en Région flamande et de 13% en Région de Bruxelles-Capitale.
- Hommes
- Femmes
Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due aux BPCO ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les hommes, par année et région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due aux BPCO ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les femmes, par année et région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
5. Les taux de mortalité prématurée due au cancer colorectal a diminué en région flamande (-57% pour les hommes et -37% pour les femmes) entre 2000 et 2019, tout en restant plus stable en région wallonne (-22% chez les hommes et -5% chez les femmes). En conséquence, la Région flamande est passée du statut de région présentant les taux de mortalité prématurée par cancer colorectal les plus élevés en 2000 à celui de région présentant les taux de mortalité les plus faibles en 2019. La Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale présentaient des taux plus élevés que la Région flamande en 2019.
- Hommes
- Femmes
Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due au cancer colorectal ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les hommes, par année et région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
Taux de mortalité prématurée (avant 75 ans) due au cancer colorectal ajusté pour l’âge* (pour 100 000) chez les femmes, par année et région, Belgique, 2000-2019
Source: Calculé par Sciensano sur base de données de Statbel
(*) ajusté pour l’âge avec la population standard européenne 2010
4. En savoir plus
Voir les métadonnées pour cet indicateur
Sciensano: Standardized Procedures for Mortality Analysis (SPMA)
Contexte
Les causes de décès sont classées selon la Classification Internationale des Maladies 10ème édition (CIM-10) [1]. Dans ce rapport, on utilise la cause initiale de décès indiquée sur le certificat de décès pour analyser la mortalité. Il est recommandé d’utiliser la cause initiale et non les causes immédiates ou contribuant au décès pour la production de statistiques de mortalité. En effet, dans une perspective de santé publique, l’objectif est de casser la chaine des évènements menant à la mort et donc de prévenir la cause initiale [1].
Dans la première section, les causes de décès sont présentées ici selon les principaux chapitres de la CIM-10. Celles-ci sont basées sur la première lettre du code CIM-10. Dans la deuxième section, les 10 causes spécifiques de décès les plus importantes sont classées par taux de mortalité pour la Belgique et par région.
La mortalité prématurée désigne les décès survenus trop tôt c’est-à-dire avant l’âge correspondant à l’espérance de vie. Dans ce rapport la mortalité prématurée se réfère aux décès avant 75 ans. Diminuer la mortalité prématurée est un objectif-clé de santé publique, en effet une grande partie de la mortalité prématurée est évitable par des actions de santé publique. Le classement des causes de décès prématurés en fonction du nombre d’années de vie perdues est un outil intéressant pour mettre en place des priorités de santé publique.
La mortalité prématurée par cause peut être mesurée de 2 manières:
- Le taux de mortalité prématurée, qui mesure la fréquence des décès dû à une condition spécifique avant 75 ans pour 100 000 personnes de moins de 75 ans dans la population. Cet indicateur permet de comparer la fréquence de différentes causes de décès.
- Les années potentielles de vie perdues (PYLL), qui prennent en compte la fréquence et l’âge des décès, pondère chaque décès en fonction de l’âge auquel le décès survient et donne donc plus de poids aux décès survenant chez les plus jeunes [2]. Les PYLL permettent donc de comparer les causes en fonction de leur fardeau en terme d’années de vie perdues.
Le classement basé sur les PYLL donnent plus de poids aux causes externes que le classement basé sur les taux parce que les décès dus aux causes externes se produisent en général à un plus jeune âge que les décès dus aux maladies chroniques.
Ces deux indicateurs sont ajustés pour l’âge avec la structure de la population standard européenne 2010 comme référence afin de prendre en compte les effets des variations de structures d’âge des populations.
La mortalité COVID-19 est analysée sur une autre page.
Définitions
- Taux brut de mortalité
- Le taux brut de mortalité est le nombre de décès enregistrés dans le pays divisé par la population correspondante.
- Taux de mortalité ajusté pour l’âge
- L’ajustement pour l’âge est une moyenne pondérée des taux de mortalité par âge pour éliminer les variations due aux différences dans la structure par âge entre populations.
- Classification Internationale des Maladies 10ème édition (CIM-10)
- La Classification internationale des maladies est une codification internationale des maladies et d'une grande variété de signes, symptômes, lésions traumatiques, empoisonnements, circonstances sociales et causes externes de blessures ou de maladies.
- Années potentielles de vie perdues
- Les années potentielles de vie perdues (PYLL) mesurent le nombre d'années de vie perdues en raison d'un décès prématuré. Les PYLL donnent plus de poids aux décès qui surviennent chez les groupes d'âge plus jeunes que chez les personnes plus âgées. Le calcul des PYLL consiste à additionner les décès survenus à chaque âge et à les multiplier par le nombre d'années restantes pour vivre jusqu'à un âge donné (ici, 75 ans).
- Taux de mortalité prématurée
- Le taux de mortalité prématurée est défini ici comme le nombre de décès survenus avant l'âge de 75 ans enregistrés dans le pays divisé par la population correspondante.
- Cause de décès initiale
- La maladie ou blessure qui a initié la chaine d’événements morbides qui a mené directement au décès, ou les circonstances de l’accident ou de la violence qui a causé la blessure fatale.
- Tumeurs
- Egalement désigné par néoplasmes dans la CIM-10. Dans les causes de décès, le groupe des néoplasmes inclut 95% de néoplasmes malins (ou cancers), les 5% restant étant des tumeurs bénignes ou de comportements limites.
Références
- World Health Organization. International statistical classification of diseases and related health problems 10th. 2016.
- Gardner JW, Sanborn JS. Years of Potential Life Lost (YPLL). What Does it Measure? Epidemiol 1990;1:322-9.