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Le graphique ci-dessous illustre les dix soins infirmiers les plus fréquents enregistrés en 2021. Les différents soins infirmiers sont regroupés en 6 domaines : 

Domaine 1 : Soins liés aux fonctions physiologiques de base

Domaine 2 : Soins liés aux fonctions physiologiques complexes

Domaine 3 : Comportement

Domaine 4 : Securité

Domaine 5 : Famille et proches

Domaine 6 : Politique en matière de soins de santé

 

 

 

Le suivi des paramètres biologiques et vitaux est enregistré dans 90 % des épisodes de soins. Ces soins infirmiers visent à détecter ou prévenir les complications (par exemple : mesure de la température corporelle, pression artérielle ou encore fréquence respiratoire).

Sur les dix soins les plus fréquents, cinq appartiennent au premier domaine, regroupant tous les soins infirmiers axés sur les besoins fondamentaux du patient.

Les 10 soins infirmiers les plus courants pendant une période de soins en 2021

Les activités infirmières liées à l’alimentation occupent la deuxième place dans le graphique. Dans 60 % des épisodes de soins, le patient est suivi ou accompagné dans son apport nutritionnel. Il s’agit par exemple d’évaluer cet apport, d’aider les mamans à allaiter et/ou à donner le biberon ou encore de suivre un patient qui doit rester à jeun.

Les quatrième, sixième et septième places sont occupées par trois interventions visant à promouvoir le confort physique du patient, comme la gestion de la douleur. Ces soins sont prodigués dans près de 40 % des épisodes de soins.

                               

La douleur : un point d’attention pour des soins de meilleure qualité

L’enregistrement et l’évaluation de la douleur sont des aspects essentiels des soins infirmiers[1]. Les infirmiers et infirmières jouent un rôle crucial pour mieux combattre la douleur. La douleur a un impact considérable sur la santé et le bien-être des patients. Des études ont montré qu’une gestion insuffisante de la douleur entraîne une mauvaise cicatrisation de plaies, des incidents thromboemboliques, des complications pulmonaires, un allongement de la durée de séjour en soins intensifs et à l’hôpital, et un risque accru de développer une douleur chronique.

Malheureusement, 80 % des patients en postopératoire éprouvent encore de la douleur, selon le rapport de surveillance de l’Inspection des Soins flamande (Zorginspectie). En outre, les dossiers de patients ne satisfont pas tous à l’exigence minimale de deux enregistrements de la douleur par jour. Il est également frappant de constater que les scores de douleur sont enregistrés de façon moins consistante que d’autres paramètres vitaux comme la tension artérielle, le pouls et la température.

Plusieurs raisons sont à l’origine de ces problèmes. D’une part, l’enregistrement de la douleur est un paramètre vital relativement nouveau. Il se pourrait dès lors que les infirmiers et infirmières manquent de connaissances concernant la lutte contre la douleur, l’utilisation adéquate des antidouleurs, l'évaluation de la douleur, et que des idées fausses circulent sur les opioïdes et l'assuétude. D’autre part, les patients indiquent ne pas avoir reçu suffisamment d’informations sur la douleur attendue et la gestion de la douleur.

Afin d’améliorer la gestion de la douleur, les recommandations suivantes sont formulées :

    • Sensibiliser les prestataires de soins à tous les aspects liés à la problématique de la douleur.
    • Accroître les connaissances des infirmiers et infirmières concernant les symptômes, les complications et les interventions liés à un manque de gestion de la douleur par le biais de programmes de formation.
    • Développer, implémenter et évaluer un algorithme scientifique de gestion de la douleur à l’échelle de l’hôpital. 
    • Évaluer la satisfaction en matière de lutte contre la douleur à l’aide des scores « Hospital Consumer Assessment of Healthcare Providers and Systems » (HCAHPS) avant et après la mise en œuvre du programme de formation et de l’algorithme.

 

[1]Source : Improving Patient Satisfaction With Better Pain Management in Hospitalized Patients The Journal for Nurse Practitioners Volume 13, Issue 1, January 2017, Pages e23-e27.  https://www.departementwvg.be/sites/default/files/media/documenten/rapport_az.pdf