La politique en matière de soins en santé mentale en Belgique relève en partie de la compétence des communautés et des régions et en partie de la compétence des autorités fédérales. Afin de promouvoir la cohésion, la Conférence interministérielle santé publique (CIM Santé publique) a été mise en place. Les protocoles de cette CIM constituent la base des différentes réformes dans le secteur des soins en santé mentale en Belgique.
Ces réformes se concentrent sur des groupes cibles en fonction de l’âge. Par exemple, les réformes pour « Adultes » et « Enfants et adolescents » ont déjà été traduites en projets pilotes dans lesquels cette nouvelle politique est mise en pratique étape par étape et sur une base volontaire. À terme, ces projets devraient déboucher sur de nouvelles réglementations et de nouveaux financements. Des mesures sont actuellement prises pour développer une nouvelle politique de soins en santé mentale pour le groupe cible « Personnes âgées ».
Deux thèmes constituent le fil conducteur de toutes ces réformes, à savoir la « communautarisation de la santé mentale » et la « collaboration en réseaux ».
La communautarisation signifie que même pour les troubles psychiatriques graves, un maximum de soins est proposé dans l’environnement de vie immédiat du patient. Si une admission à l’hôpital s’avère inévitable, il est préférable qu’elle soit la plus courte possible. Les suivis sont transférés à des prestataires de soins extra muros le plus rapidement possible. Ce principe implique d’intensifier les soins hospitaliers.
La collaboration en réseaux signifie que les prestataires de soins et les acteurs réalisent ensemble des trajets de soins personnalisés, basés sur les besoins individuels des patients.
Dans ces données phares, nous ne discuterons pas de l’éventail des prestataires de soins qui font partie de ces réseaux de soins en santé mentale , mais nous nous concentrerons sur l’impact que cette façon de travailler peut avoir sur le paysage hospitalier et le fonctionnement des hôpitaux psychiatriques (HP) et des services psychiatriques des hôpitaux généraux (SPHG).
L’éventail de l’offre de soins pour les « Adultes » et les « Enfants et adolescents » est très différent et d’importance différente et il a donc été choisi de ventiler les données en fonction de ces groupes cibles.